Quels sont vos liens avec Gaëtan de Sainte Marie ?
J’ai connu Gaëtan de Sainte Marie quand je dirigeais un programme de formation à l’Institut de l’Entreprise qui est un Think Tank. J’ai dirigé pendant 4 ans le pôle formation des cadres dirigeants et des hauts potentiels de ce Think Tank et Gaëtan de Sainte Marie a fait une des formations que je dirigeais à l’époque. Cela devait être en 2014-2015.
Et vous étiez déjà Le 8ème jour ?
Non pas du tout. C’était mon job précédent. J’ai créé Le 8ème jour il y a 2 ans et demi.
Pouvez-vous nous présenter Le 8ème jour ?
Pour vous raconter un petit peu, j’ai eu une vie de journaliste pendant 20 ans. J’ai toujours suivi les questions d’éducation et de formation quand j’étais journaliste. J’ai publié des livres sur les apprentissages, l’école, etc, … et je suis devenue formatrice. De communicants et de journalistes dans un premier temps au CFPJ et j’ai intégré l’Institut de l’Entreprise en 2012 pour prendre la direction de ce programme de formation cadres dirigeants et hauts potentiels. Et là, j’ai appris un nouveau métier qui est celui d’ingénieur pédagogique et de facilitatrice dans les méthodes de l’intelligence collective et j’ai quitté ce job en 2016, après quatre année et j’ai créé Le 8ème jour dans la foulée en 2017 pour continuer à faire la même chose, c’est-à-dire l’ingénierie pédagogique, la conception de programme de formation pour managers et dirigeants et la conception de « learning expedition », de voyage d’étude – pour moi, c’est de l’ingénierie pédagogique, c’est juste une autre manière d’apprendre – et ce qu’on appelle de la facilitation par la méthode de l’intelligence collective. C’est une SA que j’ai créée il y a 3 ans pour développer cette activité en mon nom propre.
Pour quoi le nom Le 8ème jour ?
Le 8ème jour, c’est le jour hors cadre. C’est le jour qui n’existe pas, c’est le jour qu’il faut inventer. C’est la page blanche. C’est le jour pour sortir du cadre et du rythme habituel de la semaine. C’est aussi symboliquement la liberté, la créativité, l’homme qui reprend la main si on veut aussi se référer à l’imagerie biblique. On dit que le 7ème jour c’est le jour du repos, pour moi, le 8ème jour c’est aussi le jour où l’homme reprend la main. L’intelligence collective c’est ça pour moi… reprendre la main sur son destin.
Et donc c’est une agence ?
C’est une agence. J’appelle ça « agence », mais pour moi, c’est aussi un peu un média, car je me suis rendue compte que je refaisais avec Le 8ème jour ce que je faisais quand j’étais journaliste sauf que je le fais avec des collectifs. C’est un peu du journalisme collectif. C’est-à -dire qu’avant je partais en reportage sur une destination, je faisais mon reportage, je revenais avec un article, maintenant j’identifie une destination et j’embarque des gens avec moi pour qu’ils vivent l’expérience eux-mêmes. Avant je rencontrai des gens intéressants, je les interviewais et je publiais l’interview dans le journal, maintenant j’organise des conférences qui s’appellent les No Wifi Ptitdej à un rythme à peu près mensuel. J’identifie des gens intéressants et je propose à mon réseau de venir avec moi interviewer, rencontrer en direct cette personne. C’est donc un peu une transformation de mon métier. D’où le terme d’agence. Ce n’est pas tellement agence de communication, c’est plus agence au sens media.
Pourriez-vous vous définir en 5 mots ?
- Créative
- Connectrice
- Entreprenante
- Rêveuse
- Curieuse
Qu’est-ce qui a été le plus déterminant dans votre parcours ?
Mon moteur, c’est l’envie d’apprendre, c’est-à-dire de toujours être en mouvement et d’apprendre des nouvelles choses et dès que je me suis un peu ennuyée dans des fonctions ou des postes, j’ai préféré prendre le risque de quitter le confort du salariat pour pouvoir aller me challenger et apprendre de nouvelles choses.
Courageuse !
Je ne sais pas si c’est du courage, pour moi c’est juste naturel. En même temps cela me fait marrer parce que parfois je me dis qu’il faut du courage pour rester 35 ans dans la même boite, au même poste. Moi, je ne l’ai pas ce courage-là vous voyez.
Quelles sont les qualités cardinales que doit avoir un entrepreneur ?
Sans doute, le goût de l’aventure. Je n’aime pas dire le goût du risque. Le mot risque a une connotation que je trouve un peu négative. En anglais pour prendre un risque on dit : « to take a chance » et j’aime bien cette traduction-là. Pour moi, une des qualités c’est ce goût de « to take a chance ».
Je pense qu’il faut avoir une grande qualité d’écoute, du marché, de son environnement, de ses clients, de ses équipes, …
Vous êtes combien aujourd’hui ?
Moi je suis toute seule. Je n’ai pas de salarié a proprement parlé mais je suis dans un écosystème. Je travaille avec, selon les périodes, entre 2 à 10 personnes, selon les missions. Mais je suis vraiment dans une configuration d’entreprise comme, je pense, il va y en avoir de plus en plus où ce sont des communautés de compétences complémentaires qui s’additionnent sur des missions précises et qui se séparent, qui se remettent ensemble, …
Ces qualités, vous les attribuez-vous ?
J’essaye. Ce n’est pas à moi de dire si je les ai. J’essaye d’avoir cette écoute des signaux faible, du marché, des clients, du besoin du client, tout en restant connectée… Je pense qu’une des qualités, c’est aussi de rester connecté a son idée, à son rêve, a son objectif. C’est le va et vient entre l’écoute de l’environnement et l’écoute de soi. Je pense que les entrepreneurs doivent aussi être des gens qui savent faire grandir les talents, s’entourer des bonnes personnes. C’est la dimension « intelligence collective » à laquelle je crois énormément. C’est à dire qu’on va de plus en plus vers un leadership participatif où on n’est plus dans un modèle d’autorité descendante, qui détient le savoir, le pouvoir, etc… mais au contraire, dans un modèle beaucoup plus collaboratif ou inclusif. Ce que je décrivais en parlant d’écosystème avec des talents et des complémentarités.
Avez-vous un défaut ou des défauts ?
Ah oui, j’en ai plein ! Je suis impatiente, parfois colérique, agacée, énervée, ce qui va avec l’impatience d’ailleurs. Perfectionniste, mais je me soigne, je vais mieux. Peut-être parfois idéaliste sûrement. Les méchants disent « naïve ».
Dans votre activité quotidienne, que préférez-vous faire ?
L’échange. Créer avec d’autres. Inventer. Là, je viens de passer deux heures de réunion super avec une facilitatrice avec qui on bosse sur un projet. C’est parti dans tous les sens, ça pétillait, c’était génial. On était un peu dans la phase de divergence de la démarche participative où il y a toujours une phase de divergence où ça part dans tous les sens. C’est la période de la créativité qui est un peu chaotique, c’est normal et puis après on va vers la convergence. J’adore ces moments-là de création ensemble, d’échange, de collaboration. Moi je ne suis vraiment pas une solitaire. Je suis vraiment quelqu’un qui aime travailler avec d’autres et les autres me nourrissent. Je me nourris beaucoup de l’échange.
Quand vous dites facilitatrice, c’est quoi exactement ?
C’est un peu un nouveau mot, parce qu’en fait, il y a un peu plusieurs types d’intervenants dans les entreprises. Il y a les consultants, ça c’est classique, il y a les formateurs, il y a les coachs qui sont une espèce en voie de développement considérable depuis plusieurs années et puis il y a les facilitateurs qui sont une espèce en voie d’apparition. Le consultant, il arrive, il intervient, il est sollicité par l’entreprise sur une mission pour régler une problématique précise et il apporte des solutions. Le formateur apporte des savoirs et des connaissances pour former le collectif. Le coach, il accompagne avec une méthode et un objectif précis. Le facilitateur, il créé les conditions, il est en posture très basse. Il créé les conditions pour que l’intelligence collective émerge. Il est garant du cadre, de la méthode et du process et il crée justement un cadre sécurisant pour que tout le monde (le collectif) puisse se sentir à l’aise et en confiance pour inventer, créer ensemble, innover, régler les problèmes, etc… C’est une posture très basse. Ce n’est pas du tout une posture de sachant. On part du principe que c’est le collectif, et ce sont les acteurs qui savent et qu’il faut révéler ce savoir-là.
Le terme de facilitation est très chouette de ce point de vue-là parce que c’est vraiment ça. On met de l’huile dans les rouages et on crée les conditions pour que cela émerge.
Souvent je facilite des réunions dont je ne comprends rien au contenu. Ce n’est pas grave et au contraire. Cela m’arrive tout le temps d’animer des séminaires sur des sujets qui sont parfois techniques, de finance, d’automobile, de je ne sais pas quoi… et en fait, ce n’est pas grave. Moi je suis là pour le process et je suis là sur meta-position, je suis là pour observer ce qui se passe dans la dynamique du groupe. Je suis garante de la systémique et de toutes les interactions qui se passent au niveau du groupe. Et c’est ça qui fait ma force. La force de facilitateur, c’est qu’il ne sera jamais concerné directement par les sujets, le contenu, le fond du sujet, mais il est juste là pour créer le cadre.
Et donc vous pouvez-être vous-même facilitateur selon les missions ?
Voilà. Moi je suis facilitatrice, c’est mon métier. Concrètement, un client me sollicite pour animer – ce que nous étions en train de faire tout à l’heure avec l’ami dont je vous parlais – un séminaire avec une problématique précise. On travaille avec le client en amont pour bien définir son besoin et son intention et, en fonction de son besoin, on va designer un séminaire, créer les conditions pour que ce qui doit se passer se passe. Que cela soit construction d’équipe, que cela soit innover, que cela soit accompagner le changement et les transformations, que cela soit apprendre à mieux travailler ensemble. Il y a plein de variantes. Se projeter dans l’avenir pour inventer un nouveau projet pour l’entreprise, etc. On va donc animer pendant les deux jours de séminaire et en amont et en aval aussi après pour débriefer, on va accompagner ce groupe pour faire en sorte qu’il émerge de ce séminaire le meilleur, parce que c’est ça l’idée.
Mais vous êtes aussi formatrice ?
Oui je suis formatrice. Ma boîte est organisme de formation et donc, en tant que formatrice, je conçois des programmes, des parcours de développement. Là je travaille pour la Fédération patronale de la métallurgie (UIMM) depuis 3 ans sur un parcours de développement pour les dirigeants de PMI et de TPE sur le thème de l’Industrie 4.0. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, le tissu industriel français est très fragilisé, et notamment les petites boites, par toutes les mutations actuelles et le 4.0 est un défi colossal avec des investissements importants pour les entreprises industrielles : les robots, l’intelligence artificielle, les objets connectés, etc, mais c’est surtout un changement de paradigme, un changement d’état d’esprit et donc l’UIMM a souhaité développer et proposer un parcours pour les dirigeants des toutes petites boites industrielles pour les accompagner dans cette mutation et les aider à affronter cette mutation. C’est donc un programme que j’ai conçu avec l’UIMM et pour l’UIMM et qui est en train de se développer en France. Je travaille aussi avec Sciences Po pour l’« executive education », la formation continue des managers. C’est de la conception de programme sur-mesure pour s’adapter à un besoin précis d’entreprise ou de groupement d’entreprises.
Quelle est votre vision du collaboratif dans l’entreprise ?
On a l’impression que le collaboratif est un mouvement de mode, mais en fait ce n’est pas totalement un hasard si ça arrive. Ce n’est pas nouveau, la collaboration c’est le coeur de l’activité humaine, mais aujourd’hui il y a un besoin plus important de collaboratif parce que le monde est de plus en plus complexe, le monde est incertain, il bouge tout le temps, il est très volatile, il se passe plein de choses… La vison du dirigeant n’est pas toujours facile à définir. Dans ce cadre de mouvement permanent et de complexité croissante, on a besoin de toutes les intelligences réunies autour de la table pour pouvoir mieux appréhender le monde dans sa complexité et son côté mouvant, volatil, etc. La base de l’intelligence collective c’est : le tout est supérieur à la somme des parties. On a donc besoin de toutes ces intelligences pour comprendre un monde de plus en plus complexe.
L’autre point important c’est : la collaboration c’est être plus puissant, c’est « Ensemble on va plus loin », c’est capitaliser sur les forces individuelles pour en faire une force collective décuplée. Dans l’entreprise, c’est un outil formidable et ce que je trouve important, c’est que cela renvoie chacun à sa responsabilité. C’est-à- dire qu’on ne peut être fort collectivement que si on est fort individuellement ou que si on est ancré individuellement. L’intelligence collective fait en permanence – c’est ce que je trouve génial, passionnant et puissant – le lien, le va-et-vient entre le groupe et la personne. Et on ne peut pas être manager des autres si on n’est pas manager de soi. On ne peut pas être leader des autres si on n’est pas leader de soi. On ne peut pas être dans un projet collectif puissant si on n’est pas très aligné, droit dans ses bottes et très conscient de qui on est et de ce qu’on fait, de ses forces, points d’amélioration, etc. C’est ce lien là que je trouve extrêmement important et fort dans l’intelligence collective. C’est que ça nous interpelle tous individuellement avant toutes choses. Dans l’entreprise, moi je le vis en permanence dans les entreprises que j’accompagne, c’est très puissant d’interpeller les personnes individuellement pour pouvoir leur permettre de se développer au maximum de leur potentiel et alimenter le collectif.
Et, c’est déjà très rependu ?
C’est une bonne question. C’est très inégal. Je trouve qu’il y a de tout. Il y a des entreprises qui ont un niveau de maturité et des équipes dans l’entreprise qui ont un niveau de maturité hallucinant et qui font des choses fantastiques justement en mode collaboratif. Et puis il y a des entreprises qui a priori pourraient, vu de l’extérieur, paraître plus enclines à aller vers ces modèles-là, avoir plus les moyens en termes de ressources humaines, d’argent, … et qui finalement sont très en-dessous. C’est donc très inégal. Il y a eu le bouquin de Laloux qui s’appelle « Reinventing Organizations » qui est un grand succès depuis quelques années. C’est l’entreprise libérée, c’est redonner le pouvoir aux gens, etc. Il y a donc un mouvement de fond depuis une dizaine, quinzaine d’années, mais … pour des gens comme moi il y a du boulot, en tous les cas c’est dans le sens de l’histoire, en tous cas comme en ce moment il y a beaucoup de questionnements autour du sens pour les collaborateurs, l’intelligence collective permet de remettre un petit peu de sens. Les DRH nous sollicitent pas mal, mais je trouve que parfois c’est un petit peu… pas du « green washing » mais du je ne sais pas quoi …
Du « share washing » ?
Voilà. Du « collectif washing ». Je ne sais pas comment dire. Il faut être vigilant, mais en tous cas il se passe des choses. Il y a une demande.
Pouvez-vous me redonner le titre du livre ?
« Reinventing Organizations » de Frédéric Laloux. Je vous le recommande. La nouvelle édition est additionnée de graphiques, des dessins, qui est plus facile à lire que le premier, mais c’est un bouquin important parce qu’il a lancé et un peu théorisé ce mouvement de collaboration dans l’entreprise. C’est une source d’inspiration pour pas mal de dirigeants.
Dans les entreprises que vous croisez, y-at-il des choses qui sont mises en place pour atteindre cet état de fait ou cela se fait-il naturellement ?
C’est compliqué. Les outils collaboratifs digitaux sont assez rependus mais pas forcément bien utilisés. Les réseaux sociaux internes, les outils de collaboration type Slack, Teams, c’est très inégal selon les boites. Évidemment plus les boites sont jeunes et dans les tech plus c’est rependu et utilisé. Tous ces outils collaboratifs sont très évidents dans les jeunes boites, dans les start-up, le monde des jeunes associations climat et compagnie, … C’est générationnel en fait, même s’il ne fait pas être caricatural, il y a des gens plus de ma génération et des générations au-dessus qui sont spontanément attirés par ces modèles. Plus on rajeunit et plus c’est évident. On parle beaucoup d’agilité dans l’entreprise, les méthodes agiles… c’est aussi vraiment quelque chose qui introduit le collaboratif et les méthodes d’intelligence collective. Cela passe souvent par des séminaires qui créent des déclics et des habitudes. C’est en tous cas ce qu’on essaye d’instaurer, de faire dans les séminaires que j’anime : montrer aux gens comment de manière opérationnelle dans l’animation d’une réunion tout simplement on peut faire pour rendre la réunion plus agile, collaborative, inclusive, efficace. Parce que le but du jeu c’est quand même de faire avancer le schmilblick, ce n’est pas Alice au pays des bisounours, on s’adore tous et c’est génial, mais c’est qu’en fait on travaille mieux ensemble, on va plus loin. Tous ces outils d’animation de réunion, de partage, de cercle, de discussion où tout le monde peut donner son point de vue en toute bienveillance. La notion de bienveillance est en train de faire une entrée en force dans l’entreprise, de bien-être au travail … tout cela est lié. C’est faire en sorte que les gens soient plus heureux et se sentent écoutés. Un des principes fort de l’intelligence collective c’est chaque voix compte. C’est le principe d’équivalence des voix. Il n’y a pas de voix qui vaut plus qu’une autre. Tout le monde a le même « poids ». Ce sont des choses qui sont en train d’arriver. C’est très diversement réparti dans le paysage.
Y-a-t-il un pays qui est plus en avance que le France ?
Les pays scandinaves. Ce sont des sociétés beaucoup plus versées, beaucoup plus égalitaires et inclusives, beaucoup moins hiérarchisées que les nôtres. Et donc naturellement ce sont des sociétés qui vont vers ces outils-là. En Belgique, il y a des expériences et notamment à l’union européenne où l’intelligence collective est implantée dans les modes de fonctionnement des services depuis très longtemps. Aux Etas-Unis, il y a des choses intéressantes. C’est le berceau de ces méthodes, c’est le MIT où il y a des penseurs importants qui sont : Otto Scharmer et Peter Senge qui sont les grands théoriciens de l’intelligence collective, de l’organisation apprenante. Il y a aussi des gens à Cleveland qui ont développé tout ce qu’on appelle la démarche appréciative… enfin tout cela c’est la même veine. Puis il y a l’école de Palo Alto avec la systémique. Aux Etats-Unis, c’est là que ça s’est développé ou les grands penseurs de l’Intelligence collective et du collaboratif se trouvent, qu’ils soient américains ou pas d’ailleurs.
Que faisiez-vous dimanche dernier à 15h ?
J’étais en chemin. J’ai accepté d’être un cobaye pour des amis qui sont en train de se faire certifier d’une technique de connaissance de soi qui s’appelle Ennéagramme et ils m’ont demandé d’être cobaye pour passer un entretien dans le cadre de cette certification. J’étais donc dans Paris en train de marcher comme beaucoup de Parisiens en ce moment.