Disons-le tout de suite, l’Humanité aura besoin de la technologie (sous toutes ses formes : robotique, TIC[1], etc.) pour se sortir de cette impasse et permettre à ses 7 milliards de membres, qui demain seront 10, de vivre une vie convenable. Elle est le premier ingrédient et le second sera la solidarité. Certains devront consommer moins et d’autres mieux. Les uns devront apprendre des erreurs des autres, et ces derniers se rappeler leur propre histoire pour comprendre les besoins des premiers. La technologie est une baguette magique car elle rapproche les peuples et met en contact des individus qui, sans elle, n’auraient eu aucune chance de se connaître et donc d’apprendre les uns des autres. Elle est une baguette magique car l’invention vient de l’altérité.
Le coup de génie ne consiste pas en une
révélation, mais bien dans la création d’un lien entre deux choses ou deux événements
qui n’en avaient a priori pas. Pour
inventer les technologies de demain, il faudra que soient mis en relation des
individus aux parcours les plus divers, ayant traversé les aventures les plus
originales pour que, de la confrontation de leur vécu, de leurs différences naisse
la nouveauté. Mais comme toute magie, elle s’apprivoise, elle se maîtrise, elle
attire les convoitises, les jalousies, les peurs et les coups bas. Elle donne
un pouvoir à celui qui n’en avait pas et met ainsi en jeu sa responsabilité.
Sans intérêt pour le collectif, ces technologies sont un réel danger. Mais
inscrites dans une volonté d’épanouissement général, elles deviennent une
formidable chance.
Nombreuses sont donc les tendances à construire
un monde beaucoup plus collectif, même si les trois pas en avant sont aussitôt
suivis de deux pas en arrière. Internet en est d’ailleurs le parfait exemple.
Facebook, depuis son origine assimilé à la glorification de l’individualisme,
parfois jusqu’à l’absurde, séduit de moins en moins les jeunes, qui se tournent
vers des réseaux plus communautaires et collaboratifs. Twitter, autre emblème
du Web, s’il permet à tout un chacun d’exprimer son opinion, parfois très
minoritaire, a aussi largement contribué au succès des révolutions
« arabes ». Bref, tout n’est pas tout noir ou tout blanc dans cette toile
géante et mondiale qu’est Internet. Il n’est qu’un outil au service de ceux qui
l’utilisent
[1] TIC : Technologies de l’Information et de la Communication.