
Fourmis plutôt que dinosaures
Si l’on regarde l’évolution des espèces animales, on constate facilement que celles qui ont survécu ont toutes pour point commun une forte capacité à s’adapter aux changements du monde. La comparaison la plus simple est celle des dinosaures et des fourmis, qui ont vécu à la même époque. Les premiers étaient forts, grands et puissants, mais ils n’ont pas su résister aux contraintes nouvelles que la nature changeante leur a adressées ; à l’inverse, les fourmis ont développé des comportements de groupes extrêmement puissants qui ont contrebalancé leur petite taille et leurs apparentes faiblesses.
Aujourd’hui, les seuls reptiles vivants ont tous pour particularité d’immenses capacités d’adaptation à leur environnement : du caïman capable de jeûner plusieurs mois consécutifs au caméléon dont la peau change de couleur pour se fondre parfaitement dans la nature qui l’entoure. Mais plus que des reptiles, les entreprises doivent devenir des « colonies de fourmis », des structures sachant donner une place et une importance à chaque partie prenante pour pouvoir répondre ensemble, et le mieux possible, aux besoins des clients.
L’économie collaborative est le fer de lance d’une nouvelle voie dans laquelle l’entreprise n’est plus vue comme l’ennemi, mais comme un outil pour permettre à chaque citoyen engagé de mener à bien ses projets, en particulier ceux à visée durable et altruiste. Cela se constate, par exemple, par le succès des espaces de travail collaboratifs, qui ne s’explique pas seulement par la possibilité de partager les frais de location, mais surtout par les opportunités d’entraide qui se créent entre plusieurs porteurs de projets aux parcours et aux compétences divers.