Qu’est-ce que l’intérim exactement ? Pourquoi y avoir recours ? Et surtout : comment en maîtriser les coûts sans sacrifier la performance ? On fait le point.
L’intérim, un levier RH incontournable… mais souvent coûteux
L’intérim, c’est quoi exactement ?
L’intérim désigne une relation tripartite entre :
- Un salarié intérimaire ;
- Une entreprise de travail temporaire (ou agence d’intérim) ;
- Et une entreprise utilisatrice (celle qui bénéficie de la mission).
Le contrat d’intérim (ou contrat de mission) est par nature temporaire. Il intervient pour répondre à un besoin spécifique : surcroît d’activité, remplacement d’un salarié absent, saisonnalité, etc.
Les rôles de chaque acteur
- L’agence d’intérim embauche l’intérimaire et le met à disposition de l’entreprise utilisatrice ;
- L’entreprise utilisatrice accueille l’intérimaire dans ses locaux, mais n’est pas son employeur direct : il n’y a donc pas de contrat de travail entre l’entreprise utilisatrice et l’intérimaire ;
- L’intérimaire bénéficie des mêmes conditions de travail que les salariés de l’entreprise (accès au restaurant d’entreprise s’il y en a un, équipements, etc.).
Cadre juridique et types de contrats
Le Code du travail encadre strictement le recours à l’intérim, qui ne peut être utilisé que dans certains cas précis. Les contrats sont conclus pour une durée déterminée, avec possibilité de renouvellement. Leur particularité : ils incluent une indemnité de fin de mission, qui alourdit le coût final pour l’entreprise utilisatrice.
Pourquoi les entreprises ont-elles recours à l’intérim ?
Flexibilité et agilité dans la gestion des ressources humaines
Malgré son coût financier plus important que celui d’une embauche classique, l’un des principaux avantages de l’intérim réside dans la souplesse qu’il offre aux entreprises utilisatrices : il permet de renforcer temporairement les équipes sans s’engager sur le long terme.
Réponse à des besoins ponctuels ou saisonniers, voire spécifiques
L’intérim est idéal pour couvrir des périodes d’intensification de l’activité (fêtes, soldes, récoltes, chantiers) ou pour remplacer un salarié absent (congé maternité, arrêt maladie…).
Un intérimaire peut aussi avoir des qualifications précises, comme des compétences digitales distinctes par exemple.
Externalisation du recrutement
L’agence d’intérim se charge de :
- Sourcer les candidats ;
- Réaliser les entretiens ;
- Gérer les aspects administratifs (contrat, paie, déclaration sociale…).
Cela représente un gain de temps considérable pour les services RH, surtout dans les structures de taille intermédiaire ou avec peu de personnel dédié. L’entreprise utilisatrice n’a qu’à sélectionner parmi les profils de l’agence celui ou ceux qui correspondent à son besoin.
L’intérim : un poste de dépense stratégique à optimiser
Le coût réel d’un intérimaire
Si l’entreprise ne paie pas directement le salaire de l’intérimaire, elle verse à l’agence un tarif journalier ou horaire qui inclut :
- Le salaire brut ;
- Les charges sociales ;
- Les frais de gestion (frais de l’agence d’intérim) ;
- Et les indemnités (de fin de mission et de congés payés).
Résultat : le coût final pour l’entreprise utilisatrice peut être 1,5 à 2 fois supérieur au salaire brut de l’intérimaire.
Les pièges à éviter
- Recourir systématiquement à l’intérim sans arbitrage : cela peut masquer un besoin structurel de recrutement.
- Ne pas négocier les tarifs avec les agences, surtout lorsqu’on fait appel à elles régulièrement.
- Négliger le pilotage des dépenses RH, d’autant plus pour une PME, où l’intérim est souvent géré dans l’urgence.
Comment maîtriser et réduire ses dépenses en intérim ?
Il existe aujourd’hui des leviers concrets pour reprendre le contrôle sur ce poste de dépense :
- Centraliser les achats RH,
- Négocier des tarifs préférentiels avec les agences partenaires via des accords-cadres.
C’est dans cette optique que certaines entreprises font le choix stratégique d’adhérer à une centrale d’achat BtoB afin de bénéficier de conditions tarifaires négociées, non seulement sur les prestations d’intérim, mais aussi sur de nombreux autres postes de dépenses (flotte auto, fournitures, énergie…).
Mieux recruter… sans alourdir ses coûts RH
L’intérim est un outil efficace pour gérer les pics d’activité, mais son coût peut vite s’envoler s’il n’est pas maîtrisé. Pour les PME, les dirigeants et les responsables RH, il est essentiel d’intégrer cette dépense dans une stratégie globale d’optimisation des achats.
Certaines solutions existent pour conserver les bénéfices de l’intérim tout en réduisant son impact budgétaire. En structurant mieux leurs achats RH, les entreprises peuvent dégager des économies substantielles et gagner en visibilité sur leurs dépenses.
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