Nous savons tous que la crise sanitaire que nous vivons est venue de Chine, mais savez-vous ce que signifie « crise » en chinois ? A la fois « danger » et aussi « opportunité ». Alors comment faire de cette crise une opportunité pour notre pays et notre économie ? Pourrait-elle être l’électrochoc de transformation qui nous manquait pour remettre à plat des situations administratives et fiscales compliquées, et ainsi laisser place à une reprise de la croissance plus nette et durable, surtout pour nos PME ?
La crise actuelle a rebattu les cartes et a montré que des organisations lourdes pouvaient réagir rapidement et avec agilité. Il faut profiter de ce moment pour accélérer et changer en profondeur ce qui doit l’être, et saisir en vol les opportunités issues de cette crise. La reprise économique est d’autant plus cruciale que la dette publique a explosé en 2020. Mais cette reprise ne sera possible qu’en mettant urgemment en place des réformes profondes. La question est : comment transformer positivement les conséquences de la crise sanitaire pour les entreprises françaises ?
Plusieurs opportunités semblent émerger aujourd’hui, ouvrant notamment des portes et des possibilités d’actions nouvelles pour les PME françaises.
Sur le volet digital, les PME pourraient profiter de l’année particulière qui s’annonce pour se positionner plus facilement sur les marchés internationaux à moindre coût, notamment via la participation à des salons et évènements en visioconférence. En effet, les salons et conférences internationales risquent de passer au tout digital lors des 12 prochains mois, voire plus. Nos PME pourraient alors se voir offrir la possibilité de participer à ce type d’évènement pour un ticket d’entrée bien moins important que de coutume : là où de nombreuses pépites de notre industrie ne pouvaient se permettre les frais de déplacement, de logement ou de stand, elles pourront demain se connecter et rencontrer virtuellement des acteurs nationaux et internationaux jusqu’alors hors de portée ! Le contact sera simplifié, multiple, et l’investissement moindre. Cela a récemment été le cas pour un salon international du vin … Et l’expérience, bien qu’originale, a été un vrai succès !
Sur le volet digital, les PME pourraient profiter de l’année particulière qui s’annonce pour se positionner plus facilement sur les marchés internationaux à moindre coût, notamment via la participation à des salons et évènements en visioconférence. En effet, les salons et conférences internationales risquent de passer au tout digital lors des 12 prochains mois, voire plus. Nos PME pourraient alors se voir offrir la possibilité de participer à ce type d’évènement pour un ticket d’entrée bien moins important que de coutume : là où de nombreuses pépites de notre industrie ne pouvaient se permettre les frais de déplacement, de logement ou de stand, elles pourront demain se connecter et rencontrer virtuellement des acteurs nationaux et internationaux jusqu’alors hors de portée ! Le contact sera simplifié, multiple, et l’investissement moindre. Cela a récemment été le cas pour un salon international du vin … Et l’expérience, bien qu’originale, a été un vrai succès !
Les mentalités se sont également adaptées à la crise, rendant les salariés intrinsèquement plus agiles, permettant une transformation interne des entreprises rapides, si on sait saisir cette opportunité. Les organisations sont devenues plus adaptables, par la force des choses, devant s’adapter à une manière de travailler et des lieux de travail différents. Le salariés sont donc aujourd’hui plus enclins à accepter des nouvelles prérogatives de travail, comme le développement du flex-office, l’agilité au travail… Le changement est une source de dynamisme supplémentaire pour les entreprises, qu’il faut encourager.
Le gouvernement prend aussi les devants pour répondre aux enjeux sociaux actuels. En affirmant que toute entreprise engageant un alternant l’année prochaine se verra allégée des charges associées à ce type d’embauche, il encourage l’intégration d’un vivier de jeunes dans les entreprises, toujours source d’innovation, d’un nouveau regard. Le Président Macron souhaite également mettre l’accent sur le développement du tissu industriel français, sur la valorisation de nos entreprises locales. Pendant longtemps, elles ont été mises de côté face à un développement à l’international. Aujourd’hui, la réflexion s’inverse : il faut cultiver notre tissu d’entreprises locales, remettre le territoire à la mode, pour se retrouver moins dépendant des pays voisins sur toute production.
Cette période inédite a mis en lumière la nécessité de travailler différemment et de manière réellement collaborative. Je suis convaincu que « faire ensemble » est plus efficace pour les entrepreneurs. Mutualiser les moyens des entreprises afin d’augmenter leurs performances, c’est le principe de l’économie collaborative. Cela permet de trouver d’autre leviers de croissance et d’aider les dirigeants à mieux piloter leur entreprise à travers la mutualisation.
Mais au-delà d’un appel à la collaboration, c’est une transformation profonde de nos entreprises que j’espère. L’entreprise du 21e siècle doit aujourd’hui se réinventer et accepter les missions que lui confient les citoyens : produire mieux, consommer moins, moins polluer, procurer du travail dans de bonnes conditions, assurer la sécurité et préserver la santé de ses salariés et de ses clients, faire en sorte que les collaborateurs continuent de grandir et de s’épanouir au sein de l’entreprise…
L’ère de l’entreprise anonyme à responsabilité limitée s’achève, place à celle de l’entreprise infinie ! Celle-ci se veut agile, adaptable, ne craint pas les remises en question et questionne sans cesse son environnement. Elle doit agréger trois concepts fondamentaux : le « faire ensemble », le « faire envie » et le « faire grandir ». L’entreprise infinie, c’est celle qui se transforme, grandit et dure dans le temps, qui dispose de racines profondes et d’une vision. Elle fait grandir ses collaborateurs. Elle se soucie de son écosystème et de son environnement, naturel comme humain. Ainsi, elle sera plus forte et capable de faire face à toute situation de crise future, garantissant sa réussite et celle de son pays d’attache !
C’est donc ce modèle que je souhaite voir se développer au sein du tissu économique français. Mais cette métamorphose ne pourra avoir lieu sans une réforme profonde de notre système pour aider les PME et ETI françaises.
Gaëtan de Sainte Marie, entrepreneur français, fonde en 2001, PME Centrale, devenue aujourd’hui QANTIS, la première plateforme collaborative de services pour les entreprises françaises. Elle réunit aujourd’hui plus de 20 000 entreprises adhérentes, en France et en Allemagne (via la filiale KMU Zentrale). Conférencier sur l’économie collaborative en France et dans le monde, il est persuadé que l’économie collaborative est une opportunité efficace pour trouver de nouveaux leviers de croissance pour les entrepreneurs français. Engagé au sein du Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), il est également le co-auteur de l’essai « Ensemble, on va Plus Loin », aux éditions Alisio.