Avez-vous remarqué que le mot « ensemble » est devenu très à la mode avec le plan de relance annoncé par le gouvernent en septembre, aussi bien dans le monde économique, médiatique qu’institutionnel ?
À tel point qu’on en a oublié le sens !
Pourtant, appliqué aux entreprises, « ensemble » signifie « se regrouper », « mutualiser », pour faire mieux « ensemble ».

Depuis 20 ans, je suis convaincu que la mutualisation est un formidable levier pour sortir de sa solitude et pour augmenter ses performances.
Dans le contexte actuel, des voix se sont levées et de nombreux chefs d’entreprise partagent la conviction que l’économie collaborative est la clé pour sortir de la crise.
Ainsi, pour agir dans cette période troublée, les chefs d’entreprise ont dû prendre des décisions très rapides. Parmi ces décisions, ils ont donné la priorité à la préservation de leur trésorerie, notamment en réalisant des économies. En tant que chef d’entreprise, et comme les 20 000 dirigeants qui font partie de notre écosystème, à l’écoute de ce qu’ils vivent au quotidien sur le terrain, j’ai l’assurance que la mutualisation est une solution – voire LA solution – des PME et ETI pour faire des économies. Se regrouper pour acheter à plusieurs permet d’acheter moins cher et donc de sauvegarder sa trésorerie, qui, comme chacun le sait, est le carburant de toute entreprise.
On pense très souvent que la mutualisation suppose d’acheter à l’autre bout du monde. Or, c’est tout le contraire : mutualiser permet de faire travailler son marché local, son écosystème local pour faire des économies ensemble. Mutualiser pourrait même offrir l’opportunité de faire des affaires, ensemble !
Acheter local, c’est donc acheter responsable. Par exemple les Métropoles de Lyon et de Nantes jouent (ou veulent jouer) un rôle sur le territoire en instaurant dans les appels d’offre un schéma d’achats responsables, avec des clauses environnementales et sociales et de Responsabilité Sociétale des Entreprises.
Depuis l’origine, ma vision de l’entreprise dépasse la croissance économique et la création de valeur financière : elle s’inscrit dans une volonté de RSE et privilégie une vision globale de la performance. Cette « performance globale » vise à rendre les entreprises plus performantes et responsables sur les quatre axes du développement durable : l’économie, l’humain, la société et l’environnement.
Pour conclure sur la question des contreparties que pourrait exiger le Gouvernement de la part des entreprises dans le cadre du plan de relance, je dirais qu’en tant que dirigeants, nous proposons déjà des contreparties. Tout d’abord, nous nous battons au quotidien pour préserver les emplois et même pour recruter. Ensuite, dans la mesure du possible, nous nous efforçons d’acheter local pour éviter l’importation de produits à bas prix qui nuirait à notre économie, et donc, à nos emplois. Enfin, lorsque nous nous regroupons entre PME pour acheter ensemble et pour être plus forts sur le marché, nous participons à la construction de véritables ETI partenariales plus solides et plus armées face à d’éventuelles crises. Grâce à la mutualisation, nous participons à la création d’un tissu économique fort et pérenne.
Aujourd’hui, plus que jamais, notre modèle fait ses preuves et de plus en plus d’entreprises rejoignent notre élan. La réussite du plan de relance reposera en effet sur la confiance retrouvée des dirigeants d’entreprise et de leurs équipes.
Gaëtan de Sainte Marie,
Président-fondateur de QANTIS